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PIXTERRA
/ Concepteur d'émotions photographiques authentiques
Renard roux, parc national de Yellowstone, USA
Harfang des neiges, province du Québec, CANADA
Rester en position statique quand il fait -25° ou -30°C, ça n'est pas du tout évident, surtout que l'on a le plus souvent les pieds dans la neige. Si l'on n'a pas une paire de chaussures prévues pour le grand froid, c'est quasiment mission impossible!
J'ai connu personnellement ce type de désagrément lors d'un séjour au Québec. J'y étais allé pour photographier la chouette Harfang ou harfang des neiges (Bubo scandiacus) et je n'avais pas vraiment pris en compte ce détail, car j'y suis allé avec une paire de chaussures de montagne, de très bonne qualité, mais pas du tout adaptées à ces conditions extrêmes, résultat, la première journée a été terrible et très courte, car le froid extrême m'a poussé à renoncer tant la douleur était insupportable.
Je suis allé directement dans un magasin de sport pour y acheter une paire de bottes grand froid avec chaussons internes amovibles (-100°!!). Les jours qui ont suivi ont été beaucoup plus agréable et j'ai pu me concentrer pleinement sur mes images.
Mon conseil, ne jamais lésiner sur un équipement de très haute qualité lorsqu'il s'agit de son propre bien-être et de sa sécurité. Cela coûtera certes un peu plus cher, mais je peux vous affirmer que vous ne le regretterez pas le moment venu!
Lagopède alpin, environ de Longyearbyen, SVALBARD
Au niveau des mains, c'est le même constat, mais là, le problème doit être appréhender différemment car il faut tenir compte d'une donnée très importante, le photographe a besoin de dextérité pour au moins une de ses mains, afin de pouvoir manipuler le déclencheur et tous les petits boutons du boitier (changement de menus, faire défiler les informations sur l'écran tactile, ...).
Pour cela, empiler plusieurs paires de gants permet de garder ses mains et surtout ses doigts au chaud, mais il est alors impossible ou très compliqué de manipuler l'appareil photo. Il faut pour cela enlever une ou plusieurs paires de gants sur la main concernée, faire quelques images puis la ou les remettre très vite avant que le bout des doigts ne commencent à être douloureux. Bien souvent, on essaie de supporter de plus en plus longtemps cette douleur, pour finalement avoir les doigts complètement gelés et être obligé de garder les mains dans les poches pendant plusieurs longues minutes, sans ne plus pouvoir faire de photos, malgré les scènes magnifiques qui se déroulent devant nos yeux dépités. Cela peut même conduire à la perte de son gant, et donc à une séance encore plus compliquée.
Une des solutions qui fonctionnent assez bien et que j'utilise, est l'utilisation de chaufferettes. Il en existe plusieurs sortes (chimiques, naturelles, électriques ou à essence), donc faite votre choix en fonction de vos besoins et de votre sensibilité. N'hésitez pas à les essayer avant de partir en expédition ou en sorties photo plus courtes, afin de savoir comment elles fonctionnent et combien de temps elles seront efficaces.
Au niveau de leur utilisation, plutôt que de les mettre directement dans les gants (car cela ne réchauffe bien souvent que les paumes des mains), j'en place plusieurs dans les poches latérales de ma parka (surtout dans celle située du même côté que la main qui me servira à photographier). Au contact de l'air, ces dernières vont dégager une forte chaleur dans les poches jusqu'à les rendre très chaudes, si bien qu'en plongeant régulièrement mes mains à l'intérieur, je peux les réchauffer en quelques secondes puis photographier à nouveau. L'avantage est qu'on peut alors ne porter sur la main qui "photographie" qu'une paire de gants assez fine pendant un laps de temps plus important, ce qui nous permettra d'accéder rapidement aux commandes et manipuler son appareil très facilement.
Environ de Longyearbyen, SVALBARD
Pour le corps, un pantalon chaud et isolant ainsi qu'une parka grand froid seront aussi très utiles. Ces vêtements doivent être imperméables au vent et à l'eau mais tout en restant respirants (gore tex) afin que l'humidité, produit par le corps en cas d'activité comme la marche, puisse s'évacuer. Il est de toute façon toujours conseillé de porter plusieurs couches de vêtements, plutôt qu'une seule très chaude, afin de pouvoir les retirer ou les remettre selon les besoins ou les moments de la journée.
Pour la tête et le visage, un bonnet chaud (avec des rabats pour les oreilles si possible) et une cagoule (ou un masque anti froid) assureront le maintien au chaud de la tête et la capuche de la veste sera là en cas d'extrême froid produit par un vent glacial ou si des précipitations surviennent. A noté qu'il est parfois très utile d'avoir aussi une paire de lunettes de ski assez large (masque), au cas ou un vent violent vous projette des flocons de neige dans la figure, lors d'une tempête par exemple.